La Sauve-Majeure - Une abbaye aux ruines majestueuses
LE CHEMIN DE RONDE. L'Abbaye de La Sauve-Majeure fût très puissante durant le Moyen Âge. Bien qu'en ruine aujourd'hui, les restes de l'abbatiale sont grandioses. La partie la plus spectaculaire de l'église reste cependant le chœur et les absidioles. Elles contiennent en effet de superbes chapiteaux romans dont certains sont historiés. Pendant sept siècles, l'abbaye de La Sauve-Majeur a représenté le plus beau joyau d’architecture roman et l’ensemble sculptural le plus achevé de toute la Gironde dans l'Entre-deux-Mers.
Quand en 1079, le Duc d'Aquitaine, Guillaume VIII et l'abbé Gérard de Corbie fondent Notre Dame de la Grande Sauve avec 7 moines, ils sont loin de se douter que l'endroit va devenir une véritable ville monastique. Déjà au XIIe siècle, l'abbatiale est très réputée et attire les convoitises. La Grande Sauve a eu une vie monastique s'inspirant de celle de l'abbaye de Cluny et fut régie par la règle de Saint Benoît. Au Moyen Âge, la Grande Sauve était riche et puissante, grâce en partie à son droit de sauveté sur la campagne environnante. Sa réputation en fit une rivale du centre urbain de Bordeaux. Aliénor, duchesse d'Aquitaine, y fit de nombreux séjours. À son apogée, l’abbaye abritait 300 moines et disposait de soixante seize prieurés.
Au XIIe siècle, les moines entreprirent la reconstruction de la modeste église de saint Gérard. Une nouvelle façade à décor d’arcatures a été implantée à l’ouest, tandis qu’un chevet bénédictin est entrepris à l’est; la jonction des deux parties s’opéra dans la zone du transept. L'église adopte le classique plan en croix latine avec une large nef à cinq travées et deux collatéraux. Seul le collatéral sud est encore préservé sur quatre travées. Il est surmonté d'un clocher octogonal du XIIIe siècle, très élevé et en bon état, orné de belles baies gothiques. Depuis son sommet, on a une vue imprenable sur l'ensemble des ruines et sur la campagne environnante.
L'état de ruines de l'abbatiale exalte paradoxalement l'ampleur de la composition du chevet bénédictin. L'abside et les quatre absidioles échelonnées ont été préservées de la destruction. Les absidioles communiquent entre elles et ouvrent sur le chœur par d'élégantes arcades. La pureté de cette architecture, et sa luminosité, son parfaitement adaptées à la mise en valeur de la sculpture des chapiteaux. Admirablement conservés, ils représentent des motifs bibliques, fantastiques ou végétaux. Le péché originel, Daniel dans la fosse aux lions, la vie de Samson, la tentation du Christ, le sacrifice d'Abraham, le martyre de Saint Jean Baptiste et le banquet d'Hérode ou encore le combat des animaux fabuleux, sont autant de scènes historiées que l'on peut admirer à La Sauve-Majeure.
L'extérieur du chevet présente un décor d'une grande sobriété qui va en s'enrichissant des absidioles extrêmes vers l'abside centrale. L'harmonieux décor de baies et d'arcatures aveugles ornées de chapiteaux sculptés de l'abside est d'une suprême élégance. Des corniches à modillons soutiennent les toitures de dalles des absidioles. Il subsiste, au sud, des traces de la salle capitulaire avec ses colonnes basses, quelques vestiges du scriptorium, ainsi qu'un mur percé de baies gothiques appartenant au grand réfectoire du XIIIe siècle.
À la fin de la guerre de Cent Ans, l'Entre-deux-Mers sort malmenée par les derniers combats entre les armées française et anglaise. Les campagnes se sont dépeuplées et de nombreuses bourgades ont été partiellement détruites. La Sauve-Majeure a dû se reconstruire dans un climat de contestation de ses privilèges et de rivalité économique avec la bastide de Créon. Dès lors, repliée sur elle-même, l'abbaye perd de son influence et amorce son déclin. En 1660, les moines mauristes prennent possession du monastère.
En 1759, un tremblement de terre ébranla l'église. À la Révolution française, les richesses de l'abbaye furent confisquées puis dispersées et les bâtiments servirent de prison en 1793. Après la chute des principales voûtes de l'église en 1809, le lieu fut alors exploité comme carrière pendant 40 ans pour construire les bâtiments du village de La Sauve. Après avoir failli disparaitre au lendemain de la Grande guerre, la ruine grandiose est classée monument historique dès 1840 et est acquise par l'État en 1960.
Depuis lors, le monument est l'objet d'une restauration et d'une fixation des vestiges. Un musée lapidaire présentant des chapiteaux et sculptures originaires de l’abbaye est inauguré en 1970 lors de l’ouverture à la visite du site. L'abbaye a été classée en décembre 1998 au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Le site, patiemment restauré, propose dorénavant une halte pleine de beauté et de sérénité.
L'abbaye de la Sauve-Majeure
#SauveMajeure
La Sauve Majeure
Old abbey near Bordeaux
Abbaye de la Sauve-Majeure (Gironde) en 3D stéréo
Visite guidée de l'abbaye de La Sauve-Majeure en Gironde.
Fondée en 1079 elle se situe à 29 km de Bordeaux. Chef-d'oeuvre de l'art roman elle est inscrite depuis 1998 au patrimoine mondial par l'UNESCO, au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Vous découvrirez ici une partie importante des chapiteaux et autres ornements décoratifs de cet édifice.
Si vous souhaitez avoir toutes les possibiités de vision en 3D, tapez
The Most Disturbing Places | France pt.1 (Pass. du Gois - Ab. De la Sauve-Majeure - Chateau Billy)
Abandoned places.
Ruined and dangerous places.
Weird places.
The charm of the decadence of our civilization.
The beauty of a world without humans.
1. PASSAGE DU GOIS - Noirmoutier
2. ABBAYE DE LA SAUVE-MAJEURE - La Sauve
3. CHÂTEAU DE BILLY - Billy
Music by puremusic
Mystery Horror Trailer Intro
Abbaye de Jumièges 03/76
Défi Géopixels Cache 03 - Ruinée - Agée de plus de 1300 ans , je suis tout de même qualifiée par Victor Hugo de Plus belle ruine de France.
L'Abbaye de Jumièges - La plus belle ruine de France
LE CHEMIN DE RONDE. L’abbaye de Jumièges est un des plus anciens et des plus importants monastères bénédictins de Normandie. S’il ne reste aucun vestige apparent de l’époque de sa fondation au VIIe siècle, sa visite est une traversée de 9 siècles d’architecture, du IXe au XVIIe siècle. L’abbatiale Notre-Dame, principale église de l’abbaye, en est le fleuron. Elle est un exemple exceptionnel d’architecture romane normande. Dans le souci de garder toute son authenticité au monument, la reconstruction de Jumièges n’a pas été envisagée. Des travaux de consolidation et de protection des maçonneries sont toutefois régulièrement programmés pour préserver autant qu’il est possible ses structures et son décor.
Fondée vers 654 par saint Philibert, l’abbaye applique dès ses débuts la règle de saint Benoît et connaît un essor très rapide. Dès 841, elle est dévastée par les Vikings, dont les raids obligent les moines à abandonner le site pendant 10 ans. Après la création du duché de Normandie, Guillaume Longue Épée favorisera sa renaissance. Elle ne retrouve vraiment la prospérité de ses origines qu’au XIe siècle qui voit la reconstruction de l'abbatiale Notre-Dame inaugurée par Guillaume le Conquérant en 1067. Les mauristes engageront des travaux significatifs aux XVIIe et XVIIIe siècles. Après le départ des derniers moines en 1790, les bâtiments seront vendus comme bien national et serviront de carrière de pierre de 1796 à 1824. Les ruines seront ensuite entretenues grâce au rachat en 1853 par la famille Lepel-Cointet, puis par l’État en 1946. L’abbaye est devenue propriété du Département de Seine-Maritime en 2007.
Une fois la porterie franchie, la façade de l'église Notre-Dame suscite l'admiration. Élevé autour de 1060, la façade comporte un porche en avant-corps abritant une tribune à l'étage, avec deux grandes tours d'escalier de part et d'autres. L'ensemble impressionne par sa majesté et sa simplicité austère. Les tours, de plan quadrangulaire, présentent au-dessus d'un mur lisse deux étages décorés d'arcatures, puis deux niveaux octogonaux de hauteur inégale. Ces derniers, à la structure complexe, agencés de façon différente d'une tour à l'autre, témoignent des premières recherches des architectes normands dans le domaine de la plastique murale.
Dans l'église, avec une élévation de 25 mètres, la nef qui avait à l'origine un plafond de bois, est la plus haute nef romane de Normandie. Elle comporte huit travées délimitées alternativement par des colonnes cylindriques (piles faibles) et des piliers de maçonnerie de forte section (piles fortes). Les murs qui encadrent la nef comptent trois étages: celui des grandes arcades au rez-de-chaussée, un niveau intermédiaire de baies ouvrant sur des tribunes au-dessus des bas-côtés, une rangée de fenêtres à l'étage supérieur. Les chapiteaux des grandes arcades se résument à des cubes à peine dégrossis; on suppose qu'ils portaient un décor peint, aujourd'hui disparu. Seul le collatéral nord a conservé son couvrement d'origine.
De la grande tour qui s'élevait à la croisée du transept il ne subsiste que le mur ouest, avec sa tourelle d'escalier accrochée à l'angle nord. Au sommet se voient deux rangées d'ouvertures. Celles du haut correspondent à l'étage des cloches, celles du bas aux fenêtres qui éclairaient le milieu de la croisée: de là le nom de « tours-lanternes ». Le chœur roman est complètement disparue. Tout ce qui subsiste aujourd'hui dans cette partie orientale résulte d'une reconstruction des années 1267 à 1278. Ce chœur gothique était constitué d'une couronne de sept chapelles autour d'un déambulatoire. La seule chapelle intacte est la deuxième du rond-point au sud. Celle qui lui est contiguë, vers le transept, a perdu sa voûte d'ogives.
En sortant du bras sud du transept, on rejoint l'église Saint-Pierre par une galerie couverte. La nef et le chœur furent reconstruits au XIIIe siècle. C'est en mémoire des dispositions décrites dans le texte carolingien que l'on construisit, au dessus de la chapelle Saint-Martin, une « chambre de saint Philibert », évocation de la cellule où aurait vécu le fondateur de l'abbaye. Les parties de la nef carolingienne sont les seuls vestiges de la période antérieure aux raids vikings. De la nef sont conservées deux travées à deux niveaux. Celui du bas est occupé par de grandes arcades et au-dessus l'on retrouve des médaillons en creux.
Détruite après la révolution, l'abbaye de Jumièges présente aujourd'hui de puissantes ruines magistrales. Au XIXe siècle, Victor Hugo l'aurait qualifiée de « la plus belle ruine de France ». L'atmosphère mystérieuse qui se dégage des lieux, la splendeur des architectures mutilées, le calme du parc et des allées ombragées sont autant d'ingrédients qui séduisent les amateurs de promenades romantiques.
Les moines de l'abbaye de Jumièges
Leçon d'histoire 5eme : Le rôle de l'Eglise au Moyen-Age
Objectif : identifier les différents rôles du clergé à l'époque médiévale.
Clémentine VILLIEN - « Les églises des abbayes cisterciennes de la filiation de Clairvaux »
Clémentine VILLIEN - « Les abbatiales cisterciennes de la filiation de Clairvaux dans le diocèse de Besançon. Un réseau de diffusion de l’architecture gothique cistercienne, entre savoirs techniques et évolutions spirituelles »
Doctorante Hastec - promotion 2016-2019
au sein de l'Ecole doctorale 113 (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
sous la direction de Philippe BERNARDI
Laboratoire LAMOP (Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris – UMR 8589)
Résumé :
Durant la décennie 1130-1140, le diocèse de Besançon connaît une vague de fondations d’abbayes cisterciennes sous l’action de l’abbaye de Clairvaux et de son abbé, saint Bernard. Ces nouveaux monastères érigent leurs abbatiales pendant la seconde moitié du XIIe siècle, en adoptant peu à peu les caractéristiques de l’architecture gothique cistercienne née dans les années 1150 dans le groupe formé par la cathédrale de Langres et l’abbatiale de Clairvaux III. Ce courant entre dans le diocèse de Besançon par le biais de l’abbaye de Cherlieu, fille de Clairvaux, et se diffuse grâce au système de filiation jusque dans les abbayes-filles des abbayes comtoises, pour la plupart situées dans les diocèses de Genève et de Lausanne et fondées dans le même mouvement. L’objectif de cette thèse est donc d’étudier l’homogénéité architecturale et la diffusion des techniques constructives, qu’elles soient cisterciennes ou locales, au sein de ce réseau d’abbayes liées par un territoire, une époque et une filiation. Il faudra également essayer de comprendre ce que les solutions adoptées reflètent de la spiritualité cistercienne et des diocèses à ce moment charnière pour l’architecture de cet ordre monastique.
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Vidéo réalisée par YAGO Production pour le LabEx Hastec.
La Réole
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La Réole
La Réole is a commune in the Gironde department in Aquitaine in southwestern France.
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La Réole - Messe télévisée sur France 2 - LES COULISSES DE L
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Chateau de Cercamp : Sauvons les écuries et communs | Sauve mon Chateau
Chateau de Cercamp, nous sommes partis à la rencontre de Serge Dufour, qui se bat depuis presque 10 ans pour sauver ce patrimoine exceptionnel. Aujourd'hui le chateau de Cercamp est sauvé, mais les écuries et communs du chateau ont besoin d'aide.
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Avec plus de 30 000 châteaux, la France possède l’un des patrimoines architectural les plus riches au monde. Cependant, pas loin de 600 châteaux sont actuellement en danger. La mission que Sauve mon Chateau s’est fixé : tous les sauver.
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The Abbaye de Cluny: A Winemaker's history
Emmanuel Guillot of Domaine Guillot-Broux in the Macon region of Burgundy France sat with Ask a Winemaker in Chicago in the Spring of 2015.
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spectacle son et lumière Vézelay 2010 part.1
Spectacle son et lumière réalisé par eclipsonic en juillet 2010 sur le thème Viollet le Duc sauve la basilique de Vézelay - résumé 1.
Réalisation technique, son, lumières, effets pyrotechniques, projection images fixes: Bernard Maciel
Textes, Dessins, Mise en scène, Iconographie, Illustrations: Jacques Boireau
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Abbaye Saint Sauveur (86 Charroux)
Quelques images de l'Abbaye de Charroux, dans la Vienne (86)
Village de vikings en Normandie abbaye de jumieges 2017
Village de vikings à l'abbaye de Jumieges . Ce magnifique site historique est situé au seine maritime en Normandie.
L'Abbaye du Mont-Saint-Michel (partie 2/3)
LE CHEMIN DE RONDE. La Merveille, célèbre bâtiment à trois niveaux, érigé en un temps records, entre 1212 et 1228, au nord de l'église, constitue assurément un témoin exceptionnel de l'architecture monastique du Moyen Âge. Le cloître de la Merveille, suspendu entre ciel et mer, est le lien entre l'espace céleste et l'espace terrestre pour les moines. Mais il est aussi le point central autour duquel s'articulent les principales parties de l'abbaye. Pour qu'il en soit ainsi au Mont, il a fallu construire le cloître au troisième niveau de la Merveille, sur les voûtes de la salle des Chevaliers, elle-même établie sur le cellier. Le maître d'œuvre a couvert les galeries d'un berceau lambrissé en bois, plus léger qu'une voûte de pierre, pour réduire la poussée sur les salles inférieures. Afin d'assurer la stabilité des frêles colonnettes du mur intérieur, il les a disposées en quinconce et les a reliées à leurs sommet par de petits arcs diagonaux. Elles opposent ainsi une résistance efficace au déversement provoqué par le poids de la toiture en appentis. Cette disposition est aussi dès plus heureuse sur le plan esthétique, car elle crée un mouvement ininterrompu et procure ainsi un effet de profondeur.
Le côté intérieur des colonnettes porte des arcades en calcaire de Caen sur lesquelles figurent des symboles et des personnages. Les frises végétales et les guirlandes florales, véritables dentelles de pierre, exaltent la profusion de la Création, le dynamisme de la vie, le paradis terrestre à retrouver. Les murs extérieurs en granit sont beaucoup plus austères. Entre les arcatures aveugles, les écoinçons affichent un sobre décor de trèfles « en défoncé », motif souvent utilisé en Normandie au XIIIe siècle. Cette simplicité incite à porter toute notre attention sur les murs intérieurs du cloître et le jardin central qui s'ouvre vers le ciel. Les trois baies du mur occidental devaient permettre de communiquer avec la salle capitulaire dont la construction a été seulement envisagée. En vitrant ces embrasures, le restaurateur de la fin du XIXe siècle à ouvert le cloître sur les mouvements du ciel et sur les reflets de la mer.
Le cloître communique avec le réfectoire des moines qui est sans doute la plus remarquable salle de la Merveille. En y entrant, on est surpris par la lumière uniforme qui y règne. Il faut traverser le réfectoire pour découvrir au fur et à mesure que l'on avance, les 59 fenêtres des murs latéraux qui s'ouvrent devant nos yeux, puis disparaissent derrière nous. Les murs sont ainsi rythmés par des arcatures longues et étroites qui poursuivent, sur un autre mode, le mouvement imprimé par celles du cloître. La cadence ainsi créée n'est même pas interrompue par la chaire du lecteur, aménagée dans l'épaisseur du mur méridional. De cet endroit, la voix porte sans difficulté dans toute la pièce où les moines prenaient leur repas en silence. Pour donner une élévation suffisante à cette salle à vaisseau unique, le maître d'œuvre a eu l'idée de la couvrir d'une charpente lambrissée. D'une grande portée, celle-ci ne provoque pas de poussées dangereuse, qu'il aurait été difficile de contrebuter à cette hauteur, mais les répartit de manière uniforme sur les murs latéraux.
Un bas-relief réalisé vers 1860 par le sculpteur Auguste Barré, ornant primitivement le tympan du portail sud de l'église abbatiale, a été remonté en 1991 au pied de l'escalier conduisant à la salle des Hôtes, située juste au-dessous du réfectoire. La salle des Hôtes est divisée en deux nefs de même largeur par une rangée de fines colonnes dont les chapiteaux sont décorés de motifs de feuillage ; leur tailloirs sont circulaires, détail caractéristique de la modénature normande à l'époque gothique. Le couvrement de la pièce est assuré par d'élégantes voûtes sur croisée d'ogives qui se contrebutent. Les poussées exercées sur les murs latéraux sont amorties par des contreforts intérieurs, doublant ceux de l'extérieur. Grâce à ses neuf fenêtres, cette salle reçoit une belle lumière. La salle des Hôtes était située en dehors de la clôture du monastère. On pouvaient s'y rendre sans gêner la vie des moines, en utilisant un escalier montant de la cour de la Merveille. La pièce était dotée du confort habituel des salles d'accueil médiévales. Elle était munie de latrines et d'une cheminée qui servait à la chauffer. Deux immenses cheminées occupent toute la largeur du mur côté ouest. On y préparait à toute heure du jour la nourriture des pèlerins nobles qui était moins frugale que celle des moines.
Jumièges.swf
Ballade en Normandie 25 mars 2012, abbaye de Jumièges
Réalité Augmentée Abbaye de Cluny
Ce dispositif a été mis au point à Cluny par l'équipe de l'Institut Image. le visiteur oriente un écran à sa convenance et observe les vestiges resitués telle qu'elle était au XIIème siècle. La lumière ambiante éclaire à la fois les parties réelles et les parties virtuelles, grâce à une capture en temps réel de la voûte céleste et de sa luminosité.
Son et Lumière 4
Images du spectacle son et lumière du Pays Tarusate. 40400 Carcarès-Sainte-Croix France