SAINTE MERE EGLISE et son MUSEE AIRBORNE
Le 18 juin 1940, au cours de la bataille de France, les Allemands font leur entrée dans le bourg et placent sur la mairie un immense drapeau à croix gammée. L'occupation va durer près de quatre ans à Sainte-Mère-Église.
Bientôt des affiches annoncent l'exécution de patriotes coupables d'avoir voulu gagner l'Angleterre en bateau.
Le 5 juin 1944 à 23 heures, un incendie se déclare dans un bâtiment en face de la place de l'église. Les pompiers et la population tentent de maîtriser l'incendie en se passant des seaux de mains en mains, surveillés par une cinquantaine de soldats allemands armés de fusils. C'est dans ce contexte que des parachutistes américains atterrissent par erreur dans le village.
Les Allemands tirent sur les parachutistes qui s'abattent sur le sol, l'un d'eux se dirige vers l'incendie. L'un des parachutistes, John Steele, est emporté par son parachute sur le clocher de l'église où il reste accroché deux heures, pendant que les combats font rage en dessous de lui. Les parachutistes qui tombent dans les tilleuls bordant la place ou qui y restent accrochés seront tous tués.
La prise de contrôle de la ville, à 4 h 30, est dévolue à la 82e division aéroportée. Sainte-Mère-Église a revendiqué le titre première ville libérée de France. Il semble aujourd'hui établi que la première commune continentale libérée a été Ranville, et si l'on considère, comme les critères actuels, qu'une ville est peuplée d'au moins 2 000 habitants, c'est Bayeux qui peut revendiquer le titre de première ville, Sainte-Mère n'étant peuplé que de 1 163 habitants en 1936, dernier recensement d'avant-guerre.
Bientôt des renforts venus d'Utah Beach convergent vers Sainte-Mère-Église. L'artillerie allemande pilonne la ville les 6 et 7 juin, occasionnant de nombreuses pertes civiles et militaires.
Le 1er août 1944, la 2e DB du général Leclerc débarque à Utah Beach, traverse la ville, chaleureusement accueillie par la population, puis se dirige sur Avranches pour soutenir la percée.
En 1962, la première pierre du musée des troupes aéroportées est posée.
Chaque année se déroulent dans la commune de Sainte-Mère-Église les commémorations du 6 juin, cette manifestation comprend diverses animations : parachutages, concerts, feux d'artifices, reconstitutions, défilés de collectionneurs et militaires, randonnées etc.
Le 5 juin 2004, la veille du 60e anniversaire du débarquement, une émission présentée par Michel Drucker depuis la place de l'Église fut retransmise en direct sur France 2 à 20 h 50 en première partie de soirée.
Autre patrimoine[modifier | modifier le code]
Musée à ciel ouvert créé en 2009 des troupes aéroportées (Musée Airborne), troisième site du département le plus visité, collection sur les troupes aéroportées qui ont contribué à la libération de la commune, mais aussi sur le tournage du film Le Jour le plus long. Muni d'un visioguide équipé d'un GPS, on parcourt avec son véhicule un circuit jalonné de onze étapes. Des images d'archives, des films, des témoignages défilent sur l'écran tactile du visioguide. Le visiteur découvre ainsi, à son rythme, les lieux souvent méconnus du Jour J, comme le pont de la Fière, le carrefour des Forges, les villages de Picauville et d'Amfreville.
Borne 0 : cette borne est le point de départ de la voie de la Liberté qui se termine à Bastogne en Belgique.
Fontaine Saint-Méen : né en Cambrie (actuel Pays de Galles) à la fin du vie siècle, saint Méen vint dans la région voir Saint-Marcouf. La légende raconte qu'ayant eu soif lorsqu’il passa à Sainte-Mère-Église, il aurait alors frappé le sol de son bâton et une source aurait jailli à cet endroit. Elle ne fut jamais tarie. Saint Méen est le saint réputé pour toutes les maladies de peau.
Laiterie industrielle produisant le Petit Sainte-Mère.
Site de La Fière, ancienne butte médiévale, pont de la Fière, lieu stratégique lors du débarquement de 1944, où se trouve aujourd'hui le parc Mémorial des parachutistes.
La ferme-musée du Cotentin propose de découvrir l'histoire du monde rural et agricole de Normandie, exposition sur le beurre, et les races animales normandes.