Le Maître de Cabestany à l'Abbaye de Saint-Papoul
LE CHEMIN DE RONDE. L'abbaye de Saint-Papoul est aujourd'hui reconnue comme un important témoin de l'art roman en Languedoc grâce à la renommée du Maître de Cabestany qui a exécuté, pour l'édifice, un programme de sculpture décorative dont les restes essentiels sont visibles sur l'abside de l'église abbatiale.
La visite de l’abbaye de Saint-Papoul débute par la découverte de son magnifique cloître édifié au début du XIVe siècle. Maintes fois dévasté, saccagé, il fut aussi restauré à plusieurs reprises. Il comporte une série d’arcades retombant sur des colonnettes jumelées. Parmi les chapiteaux subsistants, certains associent un décor végétal avec des personnages capuchonnés, têtes nues ou couronnés qui en jaillissent. Les rares chapiteaux historiés représentent de petites scénettes : festin d’Hérode avec Salomé portant la tête du Baptiste, adoration des mages guidés par l’étoile de Bethléem… Ça et là, un bestiaire imaginaire de griffons, et même des chimères, comme cette étonnante femme à corps de félin ; le monstrueux et le fantastique font ici le lien entre le roman et le gothique, sous le signe d’un Moyen Âge fantastique.
L’abbaye présente divers vestiges de l’époque romane (XIe - XIIe siècle) dont l'abside ornée de chapiteaux sculptés redécouverts en 1993 et dus au ciseau du Maître de Cabestany. Une exposition permanente située dans le réfectoire des moines de l’abbaye permet d'apprécier les sculptures (moulages) du Maître. C'est un sculpteur exceptionnel qui a été actif depuis la Catalogne jusqu'à la Toscane. Comme c'est le cas pour la grande majorité des artistes de cette époque, son nom ne nous est pas parvenu et c'est par le toponyme du village où à été identifiée la plus importante de ses œuvres connues qu'il est, de nos jours, nommé par les spécialistes. Il est, en effet, l'auteur du tympan réputé de l'église de Cabestany (Pyrénées-Orientales).
Le style du Maître de Cabestany le distingue de tous les autres sculpteurs de son époque et révèle une personnalité forte et originale que l’on retrouve dans toutes ses œuvres. Il excelle dans la qualité des compositions par des mises en scène de personnages aux gestes variés, aux expressions marquées. Il se reconnaît ensuite par le canon des corps ; facies et têtes triangulaires, yeux en amande, globuleux, ponctués de deux coups de trépan au coin des paupières, nez droit, oreilles larges, décollées, barbes et cheveux aux longues mèches striées, les mains aux doigts démesurément longs.
L'abside de l'église abbatiale de Saint-Papoul (seconde moitié du XIIe siècle), possède un ensemble monumental important attribué au Maître de Cabestany. Il se compose d'une corniche, garnie d'un boudin torsadé, portée par six colonnes couronnées de chapiteaux et de mordillons, dont quatorze sculptés. Seulement deux chapiteaux sont historiés : le premier évoque « Daniel dans la fosse aux lions », le second « Le châtiment des Babyloniens ». Les autres chapiteaux, dérivés du corinthien, sont rehaussés d'un répertoire iconographique animalier ou végétal.
Sur l'un des deux chapiteaux, on voit Daniel dans la fosse aux lions où il fut jeté par le roi Cyrus. Daniel occupe le centre de la composition entouré de sept lions. Il est représenté de trois quarts, se tournant vers Habacuc soutenu par un ange qui lui apporte de la nourriture. Les fauves affectueux et soumis lèchent le condamné. L'expression de sérénité du visage de Daniel suggère admirablement l'assurance du juste face au péril. Cette scène se rapproche étroitement de celle que l’on voit sur le chapiteau de Sant’Antimo en Toscane. Le second chapiteau représente la scène du châtiment des babyloniens. Trois babyloniens sont assaillis par des lions, l’un d’entre eux a saisi et entraîne un des accusateurs de Daniel retenu par un de ses compagnons. Daniel fut retiré de la fosse et ses ennemis y furent jetés. Le roi reconnut ainsi la supériorité du Dieu de Daniel.
Des vingt mordillons de l'abside, quatorze nous sont parvenus. Outre des figures humaines qui attestent l'extraordinaire technique du Maître, on distingue aussi des têtes de monstres, un lion et un bouc. Les têtes d'hommes, à la chevelure fournie, sont dotées de très longues moustaches ou de barbes abondantes. Les têtes de monstres, aux mufles puissants, ont en commun des yeux en amande au globe proéminent, à l'instar des personnages humains.
Le Maître de Cabestany semble avoir eu une aura importante à son époque puisqu'on retrouve ses œuvres tout au long d'un chemin traversant le Languedoc audois, le Roussillon, la Catalogne, la Navarre et même l'Italie.
Places to see in ( Perpignan - France )
Places to see in ( Perpignan - France )
Perpignan is a southern French city near the Mediterranean coast and the border with Spain. It was the capital of the Kingdom of Majorca during the 13th century, and a significant Catalan influence is evident in its medieval core. South of the old town, the huge Gothic-and-Romanesque Palace of the Kings of Majorca has ramparts with views to the coast.
Framed by the peaks of the Pyrenees 13km west of the Mediterranean coastline and just 38km north of the Spanish border, Perpignan radiates out from the tight knot of the old town's warren of alleys, palm-shaded squares and shabby tenements painted in shades of lemon, peach and tangerine. Historically, Perpignan (Perpinyà in Catalan) was capital of the kingdom of Mallorca, a Mediterranean power that stretched northwards as far as Montpellier and included all the Balearic Islands; the Mallorcan kings’ palace still stands guard at the southern end of the old town. Its proximity to Spain means the town is strong on fiestas.
Perpignan (Perpinyà in catalan) is the capital of the department of Pyrénées-Orientales, the Northern Catalonia part of France and is situated about 15km from the sea. Perpignan is home to about 117 000 people, and has two rivers flowing through it; with the Têt to the north, and the Basse through the centre.
The main way to get around in Perpignan (due to its relatively small size) is by foot, but there are buses run by Compagnie Transports that go right through the city centre, and then further out, even going as far as Cabestany and Canet. Driving is also a good way to get about, with lots of underground parking in the city centre, but beware, during the summer and 'tourist season' there will be a lot of traffic, and few parking places left.
The Cathedral of St Jean Baptiste was begun in 1324 and finished in 1509. From the outside unimpressive but inside a formidable construction in the typical south French gothic style. Alot to see in ( Perpignan - France ) such as :
Palace of the Kings of Majorca
musée Hyacinthe-Rigaud
Casa Xanxo
Castillet
Centre d'Art Contemporain Walter Benjamin
ancien évéché
Musée de l'Ecole
Natural History Museum
Musée des Poupées Bella
Perpignan Cathedral
Jardin exotique de Ponteilla
Casa Pairal
Campo Santo
Elne Cathedral
Lac de Villeneuve-de-la-Raho
Couvent Des Minimes
Chapelle Notre-Dame des Anges
L'Hôtel Pams
Serrat d'en Vaquer
Ermitage Notre-Dame-de-Pène
Parc de Clairfont
Jardin exotique de la digue d'orry
Parc Sant-Vicens
Maternity Switzerland Elne
Centre de Sculpture Romane Le Maître de Cabestany
Maison de la Catalanité
Le Jardin d'Ariane
Parc à Tyroliennes by AcroVertige.
Ferme Saint Roch
Jean-Marie Nadal
( Perpignan - France ) is well know as a tourist destination because of the variety of places you can enjoy while you are visiting Perpignan . Through a series of videos we will try to show you recommended places to visit in Perpignan - France
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Confidences Romanes
Ce diaporama situe merveilleusement l'extraordinaire richesse et beauté de cet art roman qui nous est de plus en plus étranger, tant les préoccupations de l'homme du XXI° siècle sont éloignées du mode de pensée de l'homme roman. Les images projetées ainsi que le fond musical nous prennent la main et nous accompagnent pour un magnifique voyage dans la spiritualité médiévale empreinte de pureté, de simplicité et de grâce. Le charme séduisant et la délicate douceur de l'art roman reste pour nous le témoin vivant d'une foi exceptionnellement ardente.
Toute la subtilité des programmes iconographiques mis en œuvre réside dans la combinaison des différents thèmes figurés, et des symboles représentés. Les sculpteurs et imagiers romans ont su concevoir cette grammaire ornementale qui est chargée de transmettre une infinité de messages symboliques. L'édifice roman est cet endroit où Dieu et l'homme pèlerin communiquent; c'est un centre de théophanies, c'est-à-dire le lieu
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Sant'Antimo - Une Abbaye de Style Roman Français en Italie
LE CHEMIN DE RONDE ITALIE. L'abbaye de Sant'Antimo est située en pleine campagne, à quelques km de Montalcino, dans la tranquille vallée du Starcia, affluent de la rivière Orcia, parmi les vignes, les oliviers et bien sûr les cyprès qui plantent si bien le décor des paysages toscans. Elle fait partie des plus anciens et plus importants édifices monastiques de Toscane. Ses formes architecturales rappellent incontestablement celles des grandes églises romanes du royaume de France.
Selon la tradition, Charlemagne aurait fondé l’abbaye en signe de profonde reconnaissance envers Dieu pour lui avoir indiqué en rêve, la plante qui pouvait le guérir de la peste. Le souverain donne l’ordre d’ériger un monastère à l’endroit où il avait trouvé la plante miraculeuse et d’y transférer les reliques de Sant’Antimo de la région de la Sabina, où elles avaient été inhumées. De source historique, nous savons que le monastère existait déjà en 814 puisque Louis le Pieux, successeur de son père Charlemagne, enrichit l’abbaye de dons et de privilèges.
L’édifice est reconstruit sous l’impulsion du Conte Bernardo, fils de Bernardo de la famille des Aldobrandeschi; en 1118 il fait don aux moines de son patrimoine, comme le rappelle l’inscription sur les marches du maître-autel. L’abbaye de Sant’Antimo était un point de repère pour les pèlerins qui parcouraient la voie Francigène, un trait d’union qui véhiculait les idées élaborées dans les principaux centres de la chrétienté européens, les styles de vie et les nouveautés artistiques et architectoniques.
De l'église primitive, construite du temps de Charlemagne, il ne reste que l'abside appelée chapelle carolingienne, se trouvant sur la gauche de l'abside principale. La partie la mieux conservée de l'ensemble de l'abbaye est l'église construite au XIIe siècle. Le clocher côtoyant la nef centrale est d’un esthétisme et d’une simplicité étonnants. À basse carrée, il contraste avec les rondeurs cylindriques de l'abside et des chapelles rayonnantes. Le long de l'édifice est décoré de chapiteaux et de bas-reliefs représentants des animaux mythologiques.
L'intérieur de l'église est d’une grande pureté, dégageant une spiritualité incontestable. Elle abrite un beau crucifix en bois polychrome du XIIIe siècle. Elle possède une abside lumineuse et un déambulatoire aux proportions harmonieuses. L’église est construite en pierres blondes, qui avec les rayons du soleil provenant des absidioles, donne une douceur incomparable au chœur. La lumière qui vient de la grande fenêtre bilobée guide l'œil vers le maître-autel, élément central et essentiel de chaque église. Entouré de sept arcs, l'autel est placé au milieu du chœur et a la forme d'un sarcophage selon les caractéristiques les plus archaïques. Les colonnes sont simple mais leurs chapiteaux sont tous sculptés finement. Le chapiteau de Daniel dans la fosse aux lions est l'œuvre du Maître de Cabestany, sculpteur de génie.
L'élément qui, plus que tout autre, confère à cette église une empreinte française est le plan basilical avec déambulatoire à chapelle rayonnantes. Ce plan novateur est unique en Toscane et très peu répandu en Italie. La structure de l'église, en effet, trouve sa source dans les canons d’architecture des abbayes bénédictines du nord de l’Europe, et en particulier, ceux de la France. Le déambulatoire permettait aux pèlerins de tourner autour du Martyrium (endroit sous l'autel où se trouvaient les reliques du Saint) et à s'y arrêter pour prier.
D'autres éléments architecturaux sont liés à la culture artistique française : les voûtes d'arête des nefs latérales et du déambulatoire, et l'élan de la grande nef, haute de 20 mètres. On peut aussi noter que la nef est divisée en trois niveaux d'éléments architecturaux distincts : en bas le niveau des grandes arcades, à mi-hauteurs le niveau des tribunes et au-dessus le niveau des fenêtres-hautes ou étage clair. Cette élévation à trois niveaux ne se retrouve pas dans le roman italien de la même période. Malgré tout, le modèle de l'église est essentiellement lombard, comme le prouve la toiture en bois de la nef et le rythme alterné de colonnes et de pilastres. À l'extérieur, seul le clocher, décoré de bandes lombardes, rappelle les traditions architecturales du Nord de l'Italie.
Tout cela fait de Sant'Antimo une église majestueuse tout en étant d’une grande simplicité, la simplicité des églises romanes, faites pour la prière et non pour la démonstration de richesse. Actuellement, l'abbaye est habitée par les moines de la communauté religieuse des Chanoines de saint Norbert (ordre de Prémontré), qui a largement contribué à la restauration des bâtiments. Les moines ont conservés la tradition des messes chantées en grégorien.
Révélation du Tympan de la Cathédrale Saint Lazare
Conçu par la Ville d'Autun - Musée Rolin - Film en 3D