faux sdf @sdfderoumanie verse de la biére sur la tombe d'un bébé dans un cimetière Roumain
Jean-Noël Grandhomme - La Reine Marie « l’homme fort » de la Roumanie pendant la Grande Guerre 1
Mi-Russe, mi-Anglaise, la Reine Marie (1875-1938), « homme fort » de la Roumanie, fut l’artisan, davantage sans doute que son mari le prince, puis roi Ferdinand Ier, de l’entrée en guerre de son pays aux côtés des Alliés. Mariée très jeune à l'héritier du trône, elle découvre la Roumanie et est rapidement adoptée par ses futurs sujets. Elle apprend la langue du pays et s'intéresse à ses traditions et à son histoire, notamment au monde rural. Elle fait décorer dans un style tout personnel ses différentes résidences, dont le palais de Cotroceni à Bucarest et le château Pelisor à Sinaia. Elle écrit, notamment un conte pour enfants. Pendant la Première Guerre mondiale, elle sert comme infirmière et parcourt le front pour galvaniser les soldats. En plein accord avec le général Berthelot, chef de la mission militaire française, elle convainc le roi d'accorder deux réformes fondamentales, socles de la Grande Roumanie crée par les traités : la redistribution des terres et le suffrage universel. Au moment des négociations de paix, elle joue d'ailleurs un rôle diplomatique non négligeable, notamment auprès de Clemenceau. En 1922 elle est solennellement couronnée reine à Alba Iulia aux côtés de son époux. Elle voyage beaucoup, en particulier en Grande-Bretagne - dont le roi est son cousin, puisqu'ils sont tous deux des petits-enfants de la reine Victoria -, mais aussi aux Etats-Unis et en France, où en 1924 elle inaugure le cimetière roumain de Soultzmatt (Alsace). Personnalité dominante du pays, elle mène en secret une vie très libre, protégeait les artistes et bravait les codes assignés à son sexe par son époque. Elle connaît une fin de vie marquée par des questionnements spirituels, qui la poussent vers le baha’isme. Elle doit enfin affronter des épreuves familiales : désaccords profonds avec son fils aîné Carol II, qui la met à l'écart ; veuvage de sa fille, épouse du roi Alexandre Ier de Yougoslavie, assassiné en 1934 ; difficultés éprouvées en Grèce par une autre de ses filles, devenue reine des Hellènes. La reine Marie s'éteint quelques mois avant la Seconde Guerre mondiale, tandis que son pays - en proie à des troubles civils importants - se rapproche de l'Allemagne et de l'Italie, c'est-à-dire tourne le dos à l'amitié française et britannique qu'elle continue d'appeler de ses voeux. Complètement passées sous silence à l'époque communiste, la vie et l'œuvre de la reine Marie - comme, de manière générale, le rôle de la monarchie dans l'histoire de la Roumanie - ont été largement redécouverts après 1989.
J.-N. Grandhomme:
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine à Nancy.
Conférencier au Collège militaire royal du Canada à Kingston (Ontario).
Ancien membre élu du Conseil national des Universités (CNU).
Membre des comités scientifiques du Mémorial de Verdun, du Mémorial de l’Alsace-Moselle, du
Musée de Gravelotte et de l’abri-mémoire d’Uffholtz.
Membre du comité du Bas-Rhin de la mission nationale du centenaire de la Grande Guerre.
Jean-Noël Grandhomme - La Reine Marie « l’homme fort » de la Roumanie pendant la Grande Guerre 2
Mi-Russe, mi-Anglaise, la Reine Marie (1875-1938), « homme fort » de la Roumanie, fut l’artisan, davantage sans doute que son mari le prince, puis roi Ferdinand Ier, de l’entrée en guerre de son pays aux côtés des Alliés. Mariée très jeune à l'héritier du trône, elle découvre la Roumanie et est rapidement adoptée par ses futurs sujets. Elle apprend la langue du pays et s'intéresse à ses traditions et à son histoire, notamment au monde rural. Elle fait décorer dans un style tout personnel ses différentes résidences, dont le palais de Cotroceni à Bucarest et le château Pelisor à Sinaia. Elle écrit, notamment un conte pour enfants. Pendant la Première Guerre mondiale, elle sert comme infirmière et parcourt le front pour galvaniser les soldats. En plein accord avec le général Berthelot, chef de la mission militaire française, elle convainc le roi d'accorder deux réformes fondamentales, socles de la Grande Roumanie crée par les traités : la redistribution des terres et le suffrage universel. Au moment des négociations de paix, elle joue d'ailleurs un rôle diplomatique non négligeable, notamment auprès de Clemenceau. En 1922 elle est solennellement couronnée reine à Alba Iulia aux côtés de son époux. Elle voyage beaucoup, en particulier en Grande-Bretagne - dont le roi est son cousin, puisqu'ils sont tous deux des petits-enfants de la reine Victoria -, mais aussi aux Etats-Unis et en France, où en 1924 elle inaugure le cimetière roumain de Soultzmatt (Alsace). Personnalité dominante du pays, elle mène en secret une vie très libre, protégeait les artistes et bravait les codes assignés à son sexe par son époque. Elle connaît une fin de vie marquée par des questionnements spirituels, qui la poussent vers le baha’isme. Elle doit enfin affronter des épreuves familiales : désaccords profonds avec son fils aîné Carol II, qui la met à l'écart ; veuvage de sa fille, épouse du roi Alexandre Ier de Yougoslavie, assassiné en 1934 ; difficultés éprouvées en Grèce par une autre de ses filles, devenue reine des Hellènes. La reine Marie s'éteint quelques mois avant la Seconde Guerre mondiale, tandis que son pays - en proie à des troubles civils importants - se rapproche de l'Allemagne et de l'Italie, c'est-à-dire tourne le dos à l'amitié française et britannique qu'elle continue d'appeler de ses voeux. Complètement passées sous silence à l'époque communiste, la vie et l'œuvre de la reine Marie - comme, de manière générale, le rôle de la monarchie dans l'histoire de la Roumanie - ont été largement redécouverts après 1989.
J.-N. Grandhomme:
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine à Nancy.
Conférencier au Collège militaire royal du Canada à Kingston (Ontario).
Ancien membre élu du Conseil national des Universités (CNU).
Membre des comités scientifiques du Mémorial de Verdun, du Mémorial de l’Alsace-Moselle, du
Musée de Gravelotte et de l’abri-mémoire d’Uffholtz.
Membre du comité du Bas-Rhin de la mission nationale du centenaire de la Grande Guerre.
Jean-Noël Grandhomme - La Reine Marie « l’homme fort » de la Roumanie pendant la Grande Guerre 3
Mi-Russe, mi-Anglaise, la Reine Marie (1875-1938), « homme fort » de la Roumanie, fut l’artisan, davantage sans doute que son mari le prince, puis roi Ferdinand Ier, de l’entrée en guerre de son pays aux côtés des Alliés. Mariée très jeune à l'héritier du trône, elle découvre la Roumanie et est rapidement adoptée par ses futurs sujets. Elle apprend la langue du pays et s'intéresse à ses traditions et à son histoire, notamment au monde rural. Elle fait décorer dans un style tout personnel ses différentes résidences, dont le palais de Cotroceni à Bucarest et le château Pelisor à Sinaia. Elle écrit, notamment un conte pour enfants. Pendant la Première Guerre mondiale, elle sert comme infirmière et parcourt le front pour galvaniser les soldats. En plein accord avec le général Berthelot, chef de la mission militaire française, elle convainc le roi d'accorder deux réformes fondamentales, socles de la Grande Roumanie crée par les traités : la redistribution des terres et le suffrage universel. Au moment des négociations de paix, elle joue d'ailleurs un rôle diplomatique non négligeable, notamment auprès de Clemenceau. En 1922 elle est solennellement couronnée reine à Alba Iulia aux côtés de son époux. Elle voyage beaucoup, en particulier en Grande-Bretagne - dont le roi est son cousin, puisqu'ils sont tous deux des petits-enfants de la reine Victoria -, mais aussi aux Etats-Unis et en France, où en 1924 elle inaugure le cimetière roumain de Soultzmatt (Alsace). Personnalité dominante du pays, elle mène en secret une vie très libre, protégeait les artistes et bravait les codes assignés à son sexe par son époque. Elle connaît une fin de vie marquée par des questionnements spirituels, qui la poussent vers le baha’isme. Elle doit enfin affronter des épreuves familiales : désaccords profonds avec son fils aîné Carol II, qui la met à l'écart ; veuvage de sa fille, épouse du roi Alexandre Ier de Yougoslavie, assassiné en 1934 ; difficultés éprouvées en Grèce par une autre de ses filles, devenue reine des Hellènes. La reine Marie s'éteint quelques mois avant la Seconde Guerre mondiale, tandis que son pays - en proie à des troubles civils importants - se rapproche de l'Allemagne et de l'Italie, c'est-à-dire tourne le dos à l'amitié française et britannique qu'elle continue d'appeler de ses voeux. Complètement passées sous silence à l'époque communiste, la vie et l'œuvre de la reine Marie - comme, de manière générale, le rôle de la monarchie dans l'histoire de la Roumanie - ont été largement redécouverts après 1989.
J.-N. Grandhomme:
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine à Nancy.
Conférencier au Collège militaire royal du Canada à Kingston (Ontario).
Ancien membre élu du Conseil national des Universités (CNU).
Membre des comités scientifiques du Mémorial de Verdun, du Mémorial de l’Alsace-Moselle, du
Musée de Gravelotte et de l’abri-mémoire d’Uffholtz.
Membre du comité du Bas-Rhin de la mission nationale du centenaire de la Grande Guerre.
Jean-Noël Grandhomme - La Reine Marie « l’homme fort » de la Roumanie pendant la Grande Guerre 4
Mi-Russe, mi-Anglaise, la Reine Marie (1875-1938), « homme fort » de la Roumanie, fut l’artisan, davantage sans doute que son mari le prince, puis roi Ferdinand Ier, de l’entrée en guerre de son pays aux côtés des Alliés. Mariée très jeune à l'héritier du trône, elle découvre la Roumanie et est rapidement adoptée par ses futurs sujets. Elle apprend la langue du pays et s'intéresse à ses traditions et à son histoire, notamment au monde rural. Elle fait décorer dans un style tout personnel ses différentes résidences, dont le palais de Cotroceni à Bucarest et le château Pelisor à Sinaia. Elle écrit, notamment un conte pour enfants. Pendant la Première Guerre mondiale, elle sert comme infirmière et parcourt le front pour galvaniser les soldats. En plein accord avec le général Berthelot, chef de la mission militaire française, elle convainc le roi d'accorder deux réformes fondamentales, socles de la Grande Roumanie crée par les traités : la redistribution des terres et le suffrage universel. Au moment des négociations de paix, elle joue d'ailleurs un rôle diplomatique non négligeable, notamment auprès de Clemenceau. En 1922 elle est solennellement couronnée reine à Alba Iulia aux côtés de son époux. Elle voyage beaucoup, en particulier en Grande-Bretagne - dont le roi est son cousin, puisqu'ils sont tous deux des petits-enfants de la reine Victoria -, mais aussi aux Etats-Unis et en France, où en 1924 elle inaugure le cimetière roumain de Soultzmatt (Alsace). Personnalité dominante du pays, elle mène en secret une vie très libre, protégeait les artistes et bravait les codes assignés à son sexe par son époque. Elle connaît une fin de vie marquée par des questionnements spirituels, qui la poussent vers le baha’isme. Elle doit enfin affronter des épreuves familiales : désaccords profonds avec son fils aîné Carol II, qui la met à l'écart ; veuvage de sa fille, épouse du roi Alexandre Ier de Yougoslavie, assassiné en 1934 ; difficultés éprouvées en Grèce par une autre de ses filles, devenue reine des Hellènes. La reine Marie s'éteint quelques mois avant la Seconde Guerre mondiale, tandis que son pays - en proie à des troubles civils importants - se rapproche de l'Allemagne et de l'Italie, c'est-à-dire tourne le dos à l'amitié française et britannique qu'elle continue d'appeler de ses voeux. Complètement passées sous silence à l'époque communiste, la vie et l'œuvre de la reine Marie - comme, de manière générale, le rôle de la monarchie dans l'histoire de la Roumanie - ont été largement redécouverts après 1989.
J.-N. Grandhomme:
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine à Nancy.
Conférencier au Collège militaire royal du Canada à Kingston (Ontario).
Ancien membre élu du Conseil national des Universités (CNU).
Membre des comités scientifiques du Mémorial de Verdun, du Mémorial de l’Alsace-Moselle, du
Musée de Gravelotte et de l’abri-mémoire d’Uffholtz.
Membre du comité du Bas-Rhin de la mission nationale du centenaire de la Grande Guerre.