Epfig au pied de l'Ungersberg
Le village d'Epfig se trouve au pied de la colline de l'Ungersberg dans le canton de Barr et l'arrondissement de Sélestat-Erstein.
La commune s'étend sur 2 200 hectares, dont 560 plantés de vigne, ce qui en fait la plus grande commune viticole d'Alsace. Epfig dispose en outre l'une des plus importantes culture céréalière et de prairie du département. Le village se situe à 6 km
au sud-est du canton de Barr.
Réalisation Jean Marc Coquelle
Hôtel des archevêques de Sens vu du ciel
Hôtel des archevêques de Sens
L'hôtel des archevêques de Sens se situe au numéro 1 de la rue du Figuier dans le 4e arrondissement de Paris. Sur trois de ses côtés il confronte des voies parisiennes, respectivement, à l'est la rue du Figuier, au sud la rue de l'Hôtel-de-Ville, et à l'ouest celle des Nonnains-d'Hyères. La rue de l'Ave-Maria se termine face à son entrée principale.
Paris ne devient archevêché qu’en 1622. Avant cette date, la capitale dépendait de l'archevêché de Sens. L'archevêque de Sens Guillaume de Melun, Primat des Gaules et de Germanie, dont dépendaient sept évêchés suffragants, au nombre desquels on
comptait Paris, est alors conseiller personnel des rois de France et, ses charges l'appelant souvent à Paris, il acquiert l'hôtel de Jean d'Hestomesnil bâti en 1345.
Charles V alors qu'il n'est encore que dauphin, à la suite de l'incident de l'invasion du palais de la Cité par les bourgeois menés par Étienne Marcel lors des événements de 1358 où plusieurs de ses conseillers sont égorgés jusque dans sa chambre, cherche à quitter la Cité, pour résider dans un lieu qui lui offrirait plus de sécurité. De plus, il souhaite séjourner hors des remparts de Philippe Auguste, pour s'affranchir des nuisances de la ville et aussi pouvoir gagner
facilement le château de Vincennes, vers l'est de la cité. Enfin, il trouve le Louvre trop étroit et sinistre. Le roi acquiert ainsi entre 1361 et 1366 quatre demeures dans le quartier du Marais. Il les réunit pour en faire sa grande résidence royale, l'Hôtel Saint-Pol qui comprend notamment l'hôtel de Jean d'Hestomesnil.
C’est Tristan de Salazar, archevêque de cette ville (1474-1518) qui fait détruire l'hôtel d'Hestoménil abandonné par les rois au profit du palais du Louvre et des châteaux de la Loire pour reconstruire à sa place entre 1475 et 1519 l’actuel bâtiment.
Marguerite de Valois, dont le mariage avec Henri IV est déclaré nul en 1599 par l'Église, y réside de 1605 à 1606. La légende veut qu'elle ait fait couper un figuier planté devant la porte de l'hôtel qui gênait les allées et venues de sa voiture. Cet incident aurait marqué les esprits au point d'être à l'origine du nom de la rue.
En 1622, l'évêché de Paris fut érigé en archevêché, en faveur de Jean-François de Gondi. Les archevêques de Sens, dépouillés de leur autorité sur le clergé parisien, cessèrent peu à peu de résider dans la capitale. Leur hôtel fut alors aliéné. Il appartenait avant la révolution à l'archevêché de Paris.
En 1830, pendant les Trois Glorieuses, de nombreux boulets sont tirés. L’un d’eux, n'ayant jamais pu être extrait du mur de la façade de l’Hôtel de Sens où il s'était fiché, est devenu un témoignage concret de ces journées révolutionnaires. Désormais toujours scellé dans le mur, il est visible avec la date gravée au-dessous.
Puis, jusqu'au milieu du siècle, l'hôtel de Sens est enclavé dans un bâti qui sera déclaré insalubre puis démoli. Une maquette exposée au musée Carnavalet garde le souvenir d’une partie de ces anciennes constructions, appelées « l’ilot insalubre n°16 », avant les destructions massives des années 1936-1965.
La ville de Paris achète l'hôtel en 1911, il est restauré dans les années 1930, et depuis 1961, ce bâtiment abrite la bibliothèque Forney, consacrée aux beaux-arts, aux métiers d'art et à leurs techniques, aux arts appliqués ainsi qu'aux arts décoratifs.