IL ÉTAIT UNE FOIS SISTERON Alpes de Haute Provence
Sisteron, est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Capitale des Sogiontiques, (Sogionti-i), l’antique Ségustero, est, à partir de l’époque romaine, et de la construction du pont sur la Durance, un point de passage stratégique. Un pont pouvait d'ailleurs exister à cet endroit dès l'époque gauloise, où la Voie herculéenne rejoint le territoire des Voconces. Ce pont majeur pour toute la région, lui vaut un rayonnement millénaire. Ce rôle conduit à des fortifications très anciennes, un évêché local dès le sixième siècle; du point de vue administratif la communauté se voit attribuer une charte consulaire au douzième siècle, transformée plus tard en viguerie et district après la Révolution. Elle fut souvent une frontière. Preuve encore, les frères pontifs d'Hospitaliers, demandent et obtiennent leur rattachement aux Templiers. Avec la multiplication très récente des franchissements de la Durance, elle perd de son importance ; petit exemple, elle ne retrouve jamais son évêché après la Révolution. C’est actuellement une petite ville industrielle et touristique. (usine pétrochimique et industries gravitant autour des abattoirs, sont les principales activités).
Sur tout le territoire de la commune, ont été faites de nombreuses découvertes archéologiques, datant de la Préhistoire et de l’Antiquité. La ville, appartenant probablement au peuple gaulois des Sogiontiques, tire depuis toujours son importance de la traversée de la Durance : les Romains font passer la voie domitienne (Via Domitia) qui reliait l'Italie à l'Espagne, par le col du Montgenèvre, à Sisteron. Cette étape (mansio à cette époque) est noté sur les gobelets de : Vicarello Segus-teronem.
La ville est élevée au rang de civitas de la province des Alpes-Maritimes, entre le deuxième siècle, et la fin du quatrième siècle, et devient siège du diocèse de Sisteron au cinquième siècle (le premier évêque connu, apparaît en 449).
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire. Elément culturel très important, une charte communale consulaire fut attribuée à la communauté à une date antérieure au treizième siècle. Elle est confirmée par les comtes en 1.212.
Celle-ci préserve de domination seigneuriale, comporte des allègements fiscaux, établit un lien direct avec le comte en échange de fidélité et de missions particulières.
C'est à Sisteron, au couvent des cordeliers, que Raimond-Bérenger 5, comte de Provence, signe au XIIIe siècle le testament par lequel il attribue le comté de Provence à l'une de ses quatre filles, Béatrice, future femme de Charles d'Anjou, frère de Saint Louis.
De là datent les droits des rois de France, sur la Provence.
Au Moyen Âge, la ville est une place forte des comtes de Forcalquier au onzième siècle, puis propriété des comtes de Provence, elle est pour ces derniers la frontière du nord. Elle reste cependant un lieu de passage important sur la Durance : c’est ainsi à Sisteron, que l’on signale les premiers Roms, en France, en 1425.
La ville est le siège d'une baillie dès le quatorzième siècle, érigée en viguerie, précocement en 1480..
Léguée en 1483, à Louis 11, la Provence rejoint le royaume de France. De 1562 à 1594 les guerres de Religion voient les protestants et les catholiques se disputer la ville et sa forteresse qui contrôlent le seul pont sur la Durance. En février 1562, la moitié des protestants de Forcalquier se réfugient à Sisteron.
Après les premiers incidents qui voient les protestants saccager la cathédrale, briser son clocher et ses orgues, ainsi que les couvents des cordeliers et des dominicains, la ville est assiégée par les catholiques de Sommerive, lieutenant général du roi, en juin 1562.
Elle est défendue par son père le comte de Tende, Paulon de Mauvans, Furmeyer et 5 000 hommes. Les chefs protestants s’enfuient de nuit, et la ville est prise le 6 septembre : la garnison est massacrée et les protestants expulsés : ils se réfugient à Lyon.
Après l’édit de pacification d’Amboise (mars 1563), ils sont reconduits sous escorte armée, par le comte de Tende, gouverneur de Provence, et Paulon de Mauvans, capitaine protestant....
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