Rando dans le parc naturel régional de Brière , le 20 09 2015
Description : Marais de la Grande Brière ,
Couvrant une superficie de 40 000 hectares, le marais de la Grande Brière est le second marais français après la Camargue. Situé juste au nord de l'estuaire de la Loire, il s'étend de Savenay à Guérande. Ce marais est protégé au sein du parc naturel régional de Brière dans lequel on distingue le « pays blanc », qui vit de l'eau de mer, du « pays noir » de la Grande Brière qui vit de l'eau saumâtre.
La Grande Brière est constituée d'une multitude de canaux, de plans d'eau peu profonds, de roselières, de prairies inondables et de buttes où sont implantés les villages. La nature géologique des sols est unique. Il y a des dizaines de milliers d'années, la zone était régulièrement envahie par les eaux qui, en reculant, laissaient des alluvions. Plus tard, une grande forêt poussa mais fut, elle aussi, submergée. L'ensemble de la flore se décomposa alors, créant des sédiments qui évoluèrent en tourbière.
Cette particularité profita longtemps aux hommes établis dans la région, les Briérons. Installés dans des villages comme celui de Fédrun, ils bénéficièrent d'un statut unique en France, gracieusement offert par le duc François II de Bretagne en 1461 et confirmé par Louis XVI en 1784. Cette autorisation royale, jamais contestée depuis, donnait aux Briérons la propriété totale du marais. Ils purent ainsi vivre en autarcie pendant de longs siècles, tirant l'essentiel de leur subsistance du marais, pêchant et chassant, pratiquant l'élevage, extrayant la tourbe pour se chauffer, et coupant le roseau pour couvrir leurs chaumières, l'habitat traditionnel de la Grande Brière.
Tout changea au XXe siècle. Des travaux d'assèchement furent entrepris et des industries nouvelles, créatrices d'emplois, s'implantèrent dans la région comme les chantiers navals de Saint-Nazaire. Ces bouleversements de l'écosystème local modifièrent la faune et la flore locale mais aussi l'économie et le mode de vie des Briérons. Face à la concurrence d'autres modes de chauffage, l'extraction de la tourbe disparut peu à peu. Le parc naturel de Brière fut d'ailleurs créé en 1970 afin de préserver le patrimoine historique de la région.
En visitant la Grande Brière, de préférence au printemps, vous allez découvrir des paysages magnifiques et uniques. De grandes plaines inondées s'étendent à perte de vue, profitant à la faune locale dont diverses espèces d'oiseaux que vous pourrez d'ailleurs observer. Outre les différentes balades que l'on peut effectuer, à pied ou en chalands (longues barques des marais), il serait dommage de rater les différents villages restaurés comme Kerhinet ou l'Ile de Fédrun qui permettent de comprendre les traditions briéronnes.