VIVIERS EN ARDECHE EN REGION AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Viviers ou Viviers-sur-Rhône (Vivièrs en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est l'ancienne capitale de la province du Vivarais, qui faisait partie du Languedoc.
La ville est traversée par le Rhône et l'Escoutay. Viviers est située sur la rive droite du Rhône.
Toponymie
Attestée sous la forme gynaecei Vivarensis en 400, un gynécée est, à l’époque, un atelier où travaillent des femmes.
Du latin vivarium («vivier, garenne, parc où l’on nourrit les animaux »). Il s’agissait là de pièces d’eau aménagées sur la rive droite du Rhône où l’on nourrissait et conservait le poisson et dont il reste quelques vestiges.
Les habitants sont appelés les Vivarois.
Histoire
Les fouilles faites par Yves Esquieu ont permis de découvrir les restes d'une place et de base de colonne d'une villa romaine.
Les Romains avaient établi à Viviers le centre d'approvisionnement (« vivarium ») de la cité d'Alba accessible par le pont romain de Viviers sur la voie d'Antonin.
Cathèdre de l'évêque.
Entre le IIIème et le Vème siècles les évêques quittent Alba et s'installent à Viviers, qui devient la nouvelle capitale de l'Helvie puis du Vivarais, pour se protéger des agressions des envahisseurs barbares.
Plusieurs cathédrales sont successivement construites sur le même site. La première est édifiée sur le rocher de Châteauvieux.
Résidence des évêques depuis le Vème siècle, le bourg, fortifié, devint alors une puissante cité épiscopale aux privilèges confirmés par Lothaire et Charles le Chauve au IXème siècle.
D'abord rattaché au royaume de Provence, la ville fait partie du Saint-Empire romain germanique après la mort de Rodolphe III, en 1032, jusqu'en 1308.
L'évêque, vrai maître du pays avec l'archevêque de Lyon, lutta pour l'indépendance du Vivarais jusqu'à l'annexion de Lyon par Philippe le Bel en 1308. Le sud du pays, avec Viviers, reconnut alors la suzeraineté du roi de France et les évêques prirent, au XVème siècle, le titre de comtes de Viviers, princes de Donzère et de Châteauneuf-du-Rhône.
Viviers connaît alors une expansion considérable lui permettant de consolider ses fortifications et se protéger des attaques de la guerre de Cent ans.
Claude de Tournon, aumônier de la reine Anne de Bretagne permet à la ville de connaitre une nouvelle prospérité. Rénovée, embellie et décorée, la ville reçoit la visite de François Ier. C'est à la même époque que Noël Albert, un riche marchand de Viviers enrichi par le commerce du sel et le détournement des impôts, fait orner sa maison d'une magnifique façade « à l'antique » qui en fera la « Maison des Chevaliers ».
Ce même Noël Albert, converti au protestantisme pour échapper à la justice royale, devient, lors des guerres de religion, chef militaire du camp huguenot, s'empare une première fois de sa ville natale de Viviers, pillant et détruisant une partie du riche quartier de la cathédrale délaissé par l'évêque et les ecclésiastiques, pour des résidences plus confortables comme à Donzère et au palais de Bourg-Saint-Andéol puis une seconde fois, en 1567, en saccageant la cathédrale elle-même.
Les évêques ne reviendront à Viviers qu'au XVIIIe siècle pour s'installer dans le palais épiscopal construit par l'architecte Jean-Baptiste Franque. D'autres hôtels particuliers sont alors construits ou embellis comme l'hôtel de Roqueplane, l'hôtel de Tourville, l'hôtel de Beaulieu mais aussi l'église Notre-Dame-du-Rhône, le séminaire et les faubourgs.
Lors de la Révolution Française, Viviers ne fut pas pillée et détruite par les troupes révolutionnaires, son évêque Charles de La Font de Savine, ayant juré fidélité à la Révolution.
En 1858 Joseph Hippolyte Guibert fait l'acquisition de trois tapisseries des Gobelins et obtient de Napoléon III le don de trois autres.
Musique :
PETER HEAVEN & Blue Light Orchestra
Réunica - Bande Annonce Des Racines et Des Ailes mercredi 17 novembre 2010
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