EAUZE
Eauze est située dans le département du Gers, en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Eauze est la ville principale du Bas-Armagnac. Sa région est également appelée Eauzan.
Eauze est une ville d'environ 4 000 habitants nommés Elusates. Elle est située sur la Gélise dans le département du Gers.
Eauze se situe sur le bassin sédimentaire aquitain. Son sous-sol se compose de dépôts marins constitués majoritairement de grès à ciment calcaire, de dépôts de marnes à huîtres et de sables fauves venus de l'océan Atlantique et de dépôts continentaux composés de sédiments détritiques de molasses où dominent les graviers, sables et argiles acheminés par les cours d'eau. Ces formations marines et continentales rendent le sous-sol favorable à la culture de la vigne.
Eauze est l'ancienne Elusa (de elus-/alus aulne), la cité du peuple aquitain ou proto-basque des Elusates. À 3 km au nord de la ville actuelle, un oppidum est déjà occupé dès le iiie siècle avant notre ère. Alliés aux Sotiates (habitants de Sos, Lot-et-Garonne), ils résistèrent aux centurions romains de Jules César commandés par Crassus. Après le siège de Sos, les Élusates acceptèrent la suprématie romaine.
La cité romaine d'Elusa a été fondée au début du ier siècle de notre ère et elle est devenue au iiie siècle la capitale de la province romaine de Novempopulanie. Elle conserva ce titre de métropole jusqu'au viiie siècle. Vers le ive siècle, Eauze devint un des premiers évêchés (Liste des évêques d'Eauze). Un synode s'y tint en 551. La ville fut détruite pendant le Haut Moyen Âge.
Au sommet de la colline surplombant les ruines de l'antique cité, un monastère naquit vers 980. Il fut rattaché à Cluny au xie siècle. Autour de ce prieuré dédié à saint Luperc, la ville médiévale s'est développée, se protégeant derrière des remparts et des fossés (tour de ville actuel). La communauté des habitants a obtenu du comte une charte des Coutumes et était administrée par quatre consuls. Le monastère percevait une partie des taxes levées sur le marché du jeudi et les foires. Le roi Charles IX de France peu après son passage à Eauze en 1565, “créa” ou plutôt relança ces marchés désorganisés par les guerres.
Henri III de Navarre (futur Henri IV de France), rentré dans ses États après ses quatre ans de captivité à la Cour, fut pris dans une embuscade en 1576 à Eauze, où il s'en fallut de peu qu'il ne pérît. Il en rendit responsable le lieutenant du roi de France en Guyenne, Villars, successeur de Monluc, et obtint son remplacement par Biron (avec qui ses rapports ne furent guère meilleurs). Henri fut clément avec la population : la ville ne fut pas pillée et seuls les meneurs furent punis.
Le même Henri III séjourna à Eauze en juin 1579 avec son épouse Marguerite de Valois (1553-1615), la fameuse Reine Margot, dans la maison « de Jeanne d'Albret ».
Place de sureté protestante par l'Édit de Nantes, Richelieu ordonna d'abattre les fortifications d'Eauze en 1624.
Wellington, poursuivant Soult en 1815, y installa ses canons.
En 1832, Eauze a absorbé la commune voisine de Saint-Amand.