Il était une fois Buis les Baronnies Drôme
Buis les Baronnies, est une commune française, située dans le département de la Drôme, en région Auvergne Rhône Alpes. Ses habitants sont appelés les Buxois.
Elle se situe dans les Baronnies, une région naturelle, et historique du Dauphiné, et de la Drôme provençale. La ville est située au pied de l'arête crénelée, du rocher Saint-Julien. Elle s'étend au milieu de prairies, et de belles oliveraies. Le Buis est l'ancienne capitale de la tribu Voconces, des Boxsani. Ce toponyme dériverait de l'occitan : bois, buis, arbuste de la famille des Buxacés. Les Baronnies sont une région naturelle et historique qui s'étend entre le sud-est de la Drôme, l'ouest des Hautes Alpes, et le nord de Vaucluse. Le futur mandement du Buis, est probablement habité par les Boxsani, mentionnés avec les Noiomagenses, (les habitants de Nyons), dans une inscription découverte à Tain.
D'une manière générale, à partir du XIe siècle, les villages des Baronnies dépendent de la baronnie de Mévouillon, et de la baronnie de Montauban. En 1178, les seigneurs de Mévouillon sont les vassaux directs de l'empereur Frédéric Barberousse. Du temps des barons de Mévouillon, le Buis était la résidence du magistrat chargé de rendre la justice à tous leurs vassaux. Après son annexion au Dauphiné, en 1317, il deviendra le siège d'un bailliage, dont le ressort comprenait tout l'arrondissement de Nyons, et quelques communes des cantons de Grignan, et de Dieulefit. A partir de 1447, ce tribunal, appelé bailliage du Buis, n'aura plus à sa tête qu'un vibailli. . La partie orientale a été l'objet de négociations avec les comtes de Provence qui y avaient des intérêts. Le Buis fut la ville préférée des dauphins de Viennois. Humbert II signe plusieurs de ses chartes au Buis. La ville avait alors 3.500 habitants ce qui, pour l'époque, représente une grande cité. En 1347, la peste y fait des ravages. La moitié de la population périt. En 1349, Le Dauphiné est vendu au royaume de France. Louis XI repeuple la ville en y attirant des reitres allemands, avec leurs familles, et en fit le siège d'un bailliage. Il y annexe même la cour de justice de Nyons, en 1447. Les guerres de religion font beaucoup de mal au Buis. La baisse de la population est citée en 1656. Elle s'est accélérée après la révocation de l'édit de Nantes en 1685.
En 1720 : 400 chefs de familles sont dénombrés. En 1762 : le conseil de ville déclare que la population est réduite à 400 habitants. Avant 1790, le Buis était une communauté de l'élection de Montélimar, chef-lieu de subdélégation et de bailliage, formant trois paroisses : le Buis, Proyas et Ubrieux. La paroisse du Buis en particulier était du diocèse de Vaison, et son église, sous le vocable de Notre-Dame de Nazareth, était celle d'un prieuré qui, connu en 1221, fut uni dès le XVIe siècle à la charge de capiscol du chapitre cathédral de Vaison, dont le titulaire perçut de ce chef les dîmes de la paroisse du Buis jusqu'à la Révolution.
Il y avait en outre, dans cette ville, un couvent de Dominicains, fondé en 1294 par les barons de Mévouillon. En 1891, ses bâtiments servent de mairie et de collège. Il y avait aussi un monastère d'Ursulines, fondé en 1643. En 1891, il est transformé en hôpital.
Le mandement du Buis ne comprenait que les paroisses du Buis et de Proyas. la paroisse d'Ubrieux formait un mandement séparé. En 1790, le Buis devint le chef-lieu d'un canton comprenant, le Buis et la Roche-sur-Buis, et celui d'un district comprenant les cantons du Buis, de Mirabel, de Mollans, de Montauban, de Montbrun, de Nyons, de Rémuzat et de Vinsobres. La réorganisation de l'an VIII, l'a fait descendre au rang de simple chef-lieu d'un canton, comprenant les communes de Beauvoisin, Bellecombe, Bénivay, Bésignan le Buis, Eygaliers, Mérindol, Mollans, Ollon, la Penne, Pierrelongue, Plaisians, le Poët-en-Percip, Propiac, Rioms, Rochebrune, la Roche-sur-Buis, la Rochette, Saint Auban, Sainte Euphémie, Sainte Jalle, Saint Sauveur, Vercoiran. La Révolution lui porte un coup fatal, en lui enlevant toute son administration, qui est transférée à Nyons. En 1811, Des platanes sont plantés pour la naissance du roi de Rome (fils de Napoléon Ier). Au milieu du XIXe siècle, des tilleuls furent plantés en nombre, et devinrent la spécialité de Buis les Baronnies. En 1907, la ville est reliée à Orange par une ligne de chemin de fer à voie métrique, dont elle accueille la gare terminus. Le service des trains a pris fin en 1952, et la ligne a été démantelée.