Saison culturelle 2013-2014 de la Maison de la Culture de Namur - Arts plastiques et Théâtre
Programmation Arts plastiques et Théâtrales de la Maison de la Culture de la Province de Namur, saison 2013-2014
19e Salon Wallon des Métiers d'Art / Point d'équilibre - Namur 2013
Du 6 juillet au 1er septembre, à la Maison de la Culture, au Musée Félicien Rops et au Musée des Arts anciens du Namurois.
La Maison de la Culture de la Province de Namur prêtera ses cimaises à une vingtaine d'artisans d'art wallons, à l'occasion du Salon wallon des Métiers d'Art. Vingt et un créateurs et deux restaurateurs d'art exposeront leurs oeuvres, à Namur, pour cette 19e édition du Salon. Le Salon wallon des Métiers d'Art est une exposition de prestige, organisée chaque année dans l'une des cinq provinces wallonnes et qui réunit les oeuvres d'artisans d'art reconnus par les Métiers d'Art provinciaux. Cette exposition qui réunit une soixantaine de créations ainsi que deux projets de restauration, sera proposée, pour sa partie principale, dans l'espace « Sambre » de la Maison de la Culture. Quelques oeuvres seront également exposées au Musée Rops et au Musée des Arts anciens du Namurois. L'exposition, intitulée POINT D'ÉQUILIBRE - Entre adresse et création, mettra l'accent sur le « savoir-créer » propre aux métiers d'art. Artiste dans l'âme, créatif dans la démarche, l'artisan d'art est également un technicien hors pair, un spécialiste pointu, un scientifique averti. Tour à tour, chimiste, alchimiste, mathématicien, physicien... il crée, manipule, transforme, déforme, reforme, modifie, transfigure la matière. Sa démarche, aussi créative soit-elle, ne peut s'éloigner d'une parfaite maîtrise technique et d'une rigueur toute scientifique. La création artisanale est le résultat de méthodes, de procédés, de calculs, de combinaisons, d'associations, lentement appris et longuement expérimentés. Respecter la fibre du bois, sculpter le coeur de la pierre, maîtriser la cuisson de la terre, dompter la fusion des métaux et du verre... sont autant de démarches qui caractérisent le duel permanent entre l'artisan d'art et les matières qu'il façonne, cherchant constamment à en maîtriser ses contraintes. À mi-chemin entre le magicien, le savant et l'artiste, l'artisan d'art est un technicien de talent, faiseur de rêves et créateur de beau. Parmi les exposants, qui nous feront découvrir à travers leurs oeuvres, une parfaite maîtrise technique, nous aurons l'occasion d'aller à la rencontre de céramistes... modeleurs de terre et expérimentateurs d'émaux, de bijoutiers... créateurs d'éclats et de parures, d'artisans verriers... faiseurs de couleurs et dompteurs de lumière, de dentelières, de tisserands* mais également d'une modiste, d'une créatrice d'accessoires en cuir et d'une autre artisane qui nous invitera dans un monde miniature, à l'échelle de ses mini-vitrines. Dans le registre de la restauration d'oeuvres d'art, nous découvrirons un restaurateur de livres anciens mais également un restaurateur de stucs et enfin à mi-chemin entre création et restauration, nous serons invités à faire la connaissance d'un facteur de clavecin.
Exposition 14-18 - Musée Félicien Rops & MCN du 21/09/13 au 05/01/14
La Province de Namur s'associe aux commémorations de la Première Guerre mondiale en proposant au Musée Félicien Rops et à la Maison de la Culture, la vision de deux artistes allemands sur le conflit mondial et l'entre-deux-guerres, en y associant le regard de l'un de nos meilleurs photographes actuels.
Le Musée Félicien Rops accueille l'œuvre de George Grosz (1893-1959), artiste visionnaire considéré comme l'un des maîtres de l'expressionnisme allemand. Après une formation artistique à Dresde (1909), puis à Berlin (1912), il est enrôlé dans l'armée allemande en 1914, avant d'être réformé définitivement en 1917, suite à une dépression. Malgré les atrocités de la Grande Guerre, Grosz travaille durement et publie ses premiers portfolios. Dans l'entre-deux-guerres, il reste lucide et vigilant face à l'évolution politique et sociale de l'Allemagne (nazi, publié en 1920 et Hintergrund en 1928 qui lui valurent des poursuites judiciaires). Dès 1920, il est impliqué dans le mouvement Dada et la Nouvelle Objectivité. Grosz fuit le régime nazi et quitte son pays en 1933, pour s'installer à New York où, à travers son œuvre, il continue sa lutte contre le nazisme et les injustices sociales. Exposé en 1937 à Munich lors de l'exposition «d'art dégénéré», certaines de ses œuvres sont détruites. Devenu citoyen américain en 1937, il ne revient en Allemagne qu'en 1959, où il meurt quelques mois plus tard. À travers une centaine d'œuvres rassemblées au Musée Rops (aquarelles, dessins originaux, portfolios et ouvrages), Grosz livre sa vision critique du monde, sans oublier l'hommage qu'il rendit à Rops dont il appréciait les caricatures. Cette exposition fait découvrir un artiste en perpétuelle recherche, un visionnaire dont la plus grande conviction fut de dire Un petit oui et un grand non, titre qu'il choisit pour son autobiographie parue en 1946.
« De la même façon que l'étoffe de l'homme change de façon démoniaque. Il faut avoir observé des êtres humains à l'état sauvage pour parvenir à les comprendre. [...] La guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, ces vacarmes d'enfer. Tout est complètement différent. » Otto Dix
La Maison de la Culture présente les cinquante eaux-fortes du portfolio Der Krieg (La Guerre) d'Otto Dix (1891-1969), publié en 1924 par le galeriste Karl Nierendorf. Elles constituent un exemple rare de témoignage artistique de la guerre. Engagé volontairement dans l'armée allemande à l'âge de 23 ans, Otto Dix passe plus de trois ans dans les tranchées et vit les traumatismes du conflit aux premières loges. Après avoir étudié les maîtres des arts graphiques à Bâle - il avait demandé à voir des originaux d'Urs Graf, de Jacques Callot et de Francisco de Goya -- Otto Dix traduit sa propre expérience dans une série d'une grande richesse esthétique. Il y aborde les différents aspects de la vie des soldats au front. Otto Dix n'épargne rien de l'horreur de 14-18 dans ce formidable portfolio, tiré à soixante-dix exemplaires, dont il a ordonné lui-même la séquence des gravures. Aujourd'hui, Der Krieg est considéré, avec Module de 1h30 Les Désastres de Francisco de Goya, comme le témoignage le plus convaincant sur et contre la guerre.
À travers une série de photographies inédites, Dirk Braeckman (1958), l'un de nos photographes belges les plus talentueux, donne une résonnance actuelle à la Grande Guerre. A l'occasion des commémorations de la guerre 14-18 et en regard des œuvres d'Otto Dix, il a choisi de montrer, pour la première fois, un travail exceptionnel réalisé en 1986, et resté dans ses tiroirs depuis lors. Il s'agit de tirages d'anciens négatifs réalisés par un photographe amateur, probablement un soldat, dans les tranchées. Avec cet hommage aux photographes anonymes, Dirk Braeckman conjugue à la fois la force du témoignage et son regard d'artiste contemporain. On retrouve l'approche picturale singulière de celui qui a toujours déclaré travailler comme un peintre en utilisant les outils du photographe. Cette exposition offre un fascinant contrepoint aux gravures d'Otto Dix.
Exposition Visions de la Grande Guerre : Dirk Braeckman - MCN du 21/09/13 au 05/01/14
DIRK BRAECKMAN
Du 21 septembre 2013 au 5 janvier 2014 / Tous les jours de 12h00 à 18h00 / Namur / Maison de la Culture / Espace Meuse
À travers une série de photographies inédites, Dirk Braeckman, l'un de nos photographes belges les plus talentueux, donne une résonnance actuelle à la Grande Guerre à l'occasion des commémorations de la guerre 14-18. En regard du portfolio d'Otto Dix, il a choisi de montrer, pour la première fois, un travail exceptionnel réalisé dans les années 70 et resté dans les tiroirs depuis lors. Il s'agit de tirages d'anciens négatifs réalisés par un photographe méconnu, probablement un soldat, dans les tranchées. Avec cet hommage aux photographes anonymes, Dirk Braeckman conjugue à la fois la force du témoignage et son regard d'artiste contemporain. On retrouve l'approche picturale singulière de celui qui a toujours déclaré travailler comme un peintre en utilisant les outils du photographe. Cette exposition offre un fascinant contrepoint aux gravures d'Otto Dix.
Facing time Rops / Fabre
Jan Fabre, artiste-innovateur, plasticien, homme de théâtre et auteur, occupe depuis plus de 35 ans une position éminente sur la scène artistique internationale. Dans un article publié en 2011, il déclarait que s’il devait voler une œuvre dans un musée, ce serait la Pornocratès de Félicien Rops.
Aujourd’hui, à titre posthume, Rops invite Fabre aux quatre coins de sa ville, Namur. Un parcours inédit dans les musées et en plein air, à la découverte des univers audacieux et interpellants de ces deux artistes belges.
Au Musée Félicien Rops, à la Maison de la Culture et à l'Eglise Saint-Loup : expositions d’œuvres qui lient viscéralement les deux artistes, entre énergie de vie et pulsion de mort. A la Citadelle et en ville : sculptures en plein air. Au Théâtre Royal : « Preparatio Mortis » et « Le Pouvoir des folies théâtrales », deux spectacles de Fabre. Nombreuses activités annexes en lien avec les expositions: conférences, projections, workshops, etc.
Commissaires invités et auteurs : Joke De Vos, historienne de l'art, et le regard philosophique de Bernard-Henri Lévy.
Exposition Clopen Set : Stephan Balleux & Jörk Lozek - MCN, du 09/05/2013 au 23/06/2013
Les salles de la Maison de la Culture ont déjà accueilli plusieurs tandems d'artistes sur le principe de la conversation. La formule de base est toujours la même : deux expositions personnelles et un espace commun à partager. Cette fois-ci, nous avons donné carte blanche à deux jeunes artistes, le Belge Stephan Balleux et Jörg Lozek, né à Leipzig. Deux univers différents mais qui partagent d'emblée un médium (celle de la peinture, bien que Stephan Balleux manipule bien d'autres techniques) et une imagerie très actuelle. À découvrir sans tarder.
L'oeuvre de Stephan Balleux interroge le statut de l'image à l'heure des développements technologiques et de l'explosion du virtuel qui a définitivement fait basculer notre quotidien dans un monde de représentations. Né à Bruxelles en 1974, Stephan Balleux a étudié la peinture à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et a poursuivi avec un post-graduat au Higher Institute for Fine Arts à Anvers. Ses oeuvres sont des conceptions hybrides qui prennent des formes multiples selon la technique utilisée (effets spéciaux et rendus obtenus par ordinateur, dessin, peinture, sculpture, vidéo, photographie etc.). Se basant le plus souvent sur des images existantes, choisies pour leur force d'évocation, Stephan Balleux se livre à de nombreuses manipulations afin d'en diluer l'identité première. Épuisant l'objet artistique en le transformant à l'envi, Stephan Balleux pointe dans son travail l'identité mouvante des choses et les perceptions multiples qui en découlent. Cette quête ontologique de l'image s'incarne dans l'utilisation du flou qui laisse à la composition sa part de mystère. Sa démarche - qui s'apparente à un questionnement sans fin - prend pour objet la peinture elle-même et sa place dans notre époque actuelle. Ses oeuvres se muent, au fil de déclinaisons toujours surprenantes, en d'étranges et poétiques métamorphoses.
Stéphan Balleux expose depuis 2003 en Belgique et à l'étranger, il a reçu de nombreux prix dont le Prix Jos Albert en 1999 et le Prix Albert Camus en 2006.
Né en 1971 en ex-RDA, Jörg Lozek est l'un des représentants (avec Tim Eitel, David Schnell ou Mattias Weischer) de la nouvelle scène artistique de Leipzig qui prône un retour à la peinture figurative. Ancien élève de Néo Rausch, il mène une réflexion sur l'esthétique réaliste-socialiste à travers de grandes toiles mettant généralement en scène un personnage solitaire dans un intérieur hétéroclite et froid. Intéressé par l'Histoire, Lözeck se base sur des photographies d'archives de la Première Guerre mondiale pour peindre ses chambres mansardées aux nombreuses aspérités. Une
attention particulière est prêtée aux détails d'une décoration désuète et aux multiples décrépitudes d'un endroit (taches d'infiltrations, décollement du papier peint etc.) oppressant et décidément peu accueillant. La technique de faux-semblants utilisée par l'artiste -- un mélange de peinture et de dessin -- donne l'illusion d'un collage disparate et augmente encore le sentiment de confusion de l'espace. L'architecture est assurément au centre d'un propos qui comme le confirme l'artiste interroge « le caractère public de l'espace privé ». L'habitation semble écraser la figure humaine qui l'habite. Tourné vers lui-même, le visage blême et sans expression, le personnage se décline, au fil des tableaux, dans diverses positions d'introspection. Dans ce huis-clos sur l'hostilité et l'individualisme de notre monde contemporain, la chambre offre un triste abri à la mélancolie humaine.
Jörg Lozek a exposé à la Galerie LIGA de Berlin (2002, 2003) en compagnie de ses acolytes de Leipzig. Il a participé à de nombreuses expositions notamment à la Galerie Binz & Krämer de Cologne (2007), à la Galerie Sandroni Rey de Los Angeles (2005). Il est représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris qui a organisé sa première exposition en France en 2008.
Un catalogue est édité pour l'occasion. En vente à l'accueil de l'exposition.
À destination du public scolaire, proposition de visites guidées gratuites accompagnées d'un atelier pratique, en compagnie d'un animateur spécialisé. Voici une occasion ludique et éducative de comprendre l'art contemporain !
Animation accessible aux élèves de quatrième primaire jusqu'à la fin du secondaire, les matinées du lundi au vendredi.
Il est aussi possible de réserver uniquement la visite guidée pour tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00 (réservations indispensables au T. 081 77 55 25)
Entrée libre
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STEPHAN BALLEUX / JÖRG LOZEK
Du 9 mai au 23 juin 2013, tous les jours sauf le 20 mai, de 12 heures à 18 heures, à la Maison de la Culture, 14, Avenue Golenvaux, à Namur
Vernissage : le 8 mai 2013, à 18 heures 30
Art Dimanche : le 16 juin 2013, de 10 heures 30 à 12 heures 30
Entrée libre